quarta-feira, fevereiro 15, 2012

La Lettre


Elle ne pleure pas ma lettre,
Elle ne parle que tout bas.
Mais si tu m’écrivais, peut-être
Que je ne t’écrirais pas.

Je suis tout au bout de la peine,
Là où commence le trépas.
Le soleil brille sur la Seine,
Je ne l’aperçois même pas.

Dans le matin j’entends la cloche,
Dont les échos sèment le glas.
Je recherche en vain dans mes poches,
Un coin où tu ne serais pas.

Je regarde pousser les arbres
De Paris qui me tend les bras
Que me font les tours et les marbres
Puisque où je suis, tu n’es pas.

Il faudrait que je m’habitue
A ce que tu ne sois pas là
Mais c’est bien là ce que me tue
Je ne m’y habituerais pas.

Mais j’ai dit « pas de larmes »
Si mon cœur saigne à chaque pas
Ce n’est pas la faute des armes
C’est parce que tu ne m’écris pas.

(Maurice Brueziere)

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